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Le Petit Dragon:

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Bruce Lee est né le 27 Novembre 1940 (Année du Dragon) à l'hôpital chinois de San Francisco. Son père travaillait alors pour l'Opéra de Canton, à New York, à près de 5000 km a l'est, et le reste de sa famille (son frère, sa soeur, et ses grands parents) se trouvaient a plus de 8000 km dans la direction opposée. On comprend alors la petite chinoise du nom de Grace Li, qui venait de mettre au monde son quatrième enfant, se soit sentie perdue, isolée, fragile, étrangère en terre étrangère, et qu'elle ait désiré avant tout s'attirer la bienveillance des dieux: elle donna au bébé le nom de Li Yuen Kam et, si Li se transforma très vite en homonyme américain Lee, Yuen Kam qui signifie "Protecteur de San Francisco", demeura plusieurs mois attaché à l'enfant. Mais les caractères chinois de Yuen Kam se révélèrent identiques a ceux représentant le nom du grand-père de l'enfant, ce qui est un mauvais présage dans la philosophie orientale, et le petit Lee se retrouva affublé d'un prénom féminin signifiant "Petit Phénix". C'était une ruse imaginée par sa famille pour tromper les démons qui volent aux premières heures du jour, les précieux mâles et Lee le conserva jusqu'à ce que, des années plus tard, lui revienne le surnom _ justifié par sa naissance aussi bien que par son tempérament _ de Hsiu Loong, le "Petit Dragon". Quant au prénom qu'une infirmière de la maternité lui avait donné pour l'américaniser, Bruce, l'enfant ne l'entendit prononcer que treize ans plus tard, à l'occasion de son incription dans une école anglaise de son pays, au moment même où il commençait à s'intéresser de près à l'auto-défense et aux arts de combat. Et cette identité _ Bruce Lee _ qui devenait si tardivement la sienne, il allait, en moins de vingt ans de travail, d'efforts et d'ambition dévorante, la faire connaître au monde entier.

- Impossible de rester assis

Avec son père, Li-Hoi Shuen, comédien de vaudeville à l'Opéra de Canton, Bruce apprit quasiment en même temps à parler, à marcher, et à jouer la comédie. Mieux même: il n'avait pas encore fini de têter sa mère qu'il apparaissait déjà dans un petit film oublié depuis, "The Tears of San Francisco". Il est incontestable que Bruce fut un enfant précoce. Il était toujours en train de sauter, de courir, de jouer, au point que, quand il lui arrivait (très rarement) de rester assis, tout le monde s'inquiétait aussitôt en le croyant malade.

- Acteur à six ans

Il y avait encore autre chose qui s'ajoutait au charme personnel de Bruce pour en faire un chef incontesté: il était celui qui faisait du cinéma, et cela, à Hong Kong représentait quelque chose d'énorme. Ce fut bien sur grâce a son père qu'il put pénétrer dans les milieux cinématographiques de Hong-Kong, mais les deux Lee ne jouèrent cependant jamais dans le même film. Li Hoi Shuen hésita d'ailleurs longtemps, partagé entre la peur qu'il avait de voir son fils s'engager dans une carrière ausi aventureuse, et la fierté de sentir chez son gamin la montée d'un talent indéniable. En tout, Bruce tourna vingt films. Il fut sous-payé pour 19 d'entre eux. Et tous les vingt ont aujourd'hui disparu sans laisser d'autres traces qu'un vieil album de photographies jaunies. Mais c'est son premier film qui fixa son rôle dans les 19 films suivants: celui d'un petit dur. Sa première carrière cinématographique se termina avec "The Orphan". Le garçonnet des premiers films était devenu un solide adolescent, et la réputation du Petit Dragon commençait à s'étendre bien au-delà du cercle pourtant large des amateurs de cinéma. C'est qu'entre temps Bruce avait découvert la deuxième passion de sa vie et, fidèle à son habitude, s'y était jeté tout entier. Cetta passion, bien sûr, c'était les arts martiaux.



- Chef de bande

Hong Kong n'a rien d'un paradis. Trois millions et demi d'habitants s'y entassent sur moins de 75 km carrés. Dans le quartier pauvre de Mong Kok, il y a 400 000 personnes par km carré, ce qui signifie une densité de population égale à dis fois celle de la ville de Tokyo, et fait de Hong Kong une espèce de jungle urbaine où l'expression "lutte pour la vie" conserve quotidiennement sons sens le plus fort. Trop de gens entassés, trop peu de travail, trop peu d'équipements collectifs, cela conduit toujours à la même chose, que ce soit à New York, Londres, Tokyo, ou Kowloon; le développement de la criminalité et principalement, des gangs d'adolescents à la recherche de moyens de survie. C'était le cas à Hong Kong en 1953, quand Bruce Lee, que son père essayait d'éloigner du cinéma, passa de l'enfance à l'adolescence. "Depuis son plus jeune âge, il avait toujours aimé être le premier, raconte son frère Peter. Il n'avait peur de rien et se baggarait tout le temps." André Morgan, de la "Golden Harvest", va plus loin: "Bruce était un véritable "apache", un bandit." et Lee lui même confirma cela en 1967, dans une interview accordée au magazine "Black Belt": "j'étais un voyou qui cherchait la baggare; nous nous battions avec des chaînes, et parfois même avec des couteaux." A 13 ans Bruce, dont le domaine s'était agrandi de la cour à la rue, possédait son propre gang. Mais à la différence de beaucoup d'autres jeunes délinquants, ce n'était nullement la nécessité qui le poussait. Son père gagnait alors suffisamment d'argent pour que les Lee puissent vivre sans problèmes. Ce qui faisait courir Bruce, c'était tout simplement l'amour de la baggare. Et cet amour l'amena très loin: de son propre aveu, Bruce fut très proche de devenir un petit gangster aux ordres de la sociéte secrète de Hong Kong, la "Triad".

- "Gung-fu"

Ce qui le détourna de cet avenir vraiment peu glorieux fut tout simplement la découverte du Kung-fu que, très longtemps, dans son anglo-chinois des rues, il s'obstina à nommer "Gung-fu". Il voulait être en tout le meilleur. Quand on est chef de bande cela implique d'éliminer les concurrents au fur et à mesure qu'ils se présentent, et d'élargir sans cesse le territoire du groupe pour s'assurer contre toute tentative de prise en mains par un gang plus puissant. Ce qui signifie ne jamais cesser de se battre. [...] Comme toute pratique sportive un tant soit peu sérieuse, le Kung-fu ne se laisse pas découvrir en un jour. Ce n'est qu'au bout de plusieurs mois d'entrainement, à la patience et à la réflexion, que le pratiquant commence à entrevoir les réelles possibilités de l'art qu'il étudie...

- Yip Man

Le cas de Lee fut à la fois plus complexe et significatif. Au début, il essaya d'adapter ce qu'il apprenait le jour dans ses combats de rues de la soirée; il se mit à arpenter les ruelles et à provoquer tout le monde, dans le seul but de tester les mouvements qu'il venait de découvrir. [...] C'est à cette époque que Bruce Lee commença à sortir de la simple sauvagerie des combats de rues pour entrer dans le monde plus riche et plus stable du Kung-fu. Cette progression, d'ailleurs, il la devait principalement à la valeur indéniable de son premier maître en arts martiaux, un vieil émigré chinois du nom de Yip Man. En Lee il trouva d'abord un disciple passionné, puis un élève hors pair, et enfin un ami des plus fidèles. Lorsqu'il mourut, a l'âge de 70 ans, Bruce Lee, déjà star internationale, tint à venir lui rendre un dernier hommage...



- America, America

Bruce cependant, continuait à se battre chaque fois qu'il le pouvait. Mais ses rixes d'adolescents se transformaient maintenant en affrontements de bandes rivales de gangsters en herbe. Sur son territoire Bruce était dur et insolent et beaucoup de gens le détestaient. Le film qu'il tourna à l'époque, "The Orphan", lui permit d'ailleurs d'interpréter à l'écran un personnage très proche de ce qu'il était vraiment. [...]

Qui décida du départ de Lee en 1958?

En tout cas, Chinois né en Amérique et maintenant âgé de 18 ans, Bruce se trouva brusquement mis devant la possibilité de choisir entre deux nationalités, celle de Hong Kong ou l'américaine. Fut-il poussé par le seul souci de se mettre à l'abri de ses ennemis, ou le rêve de l'Amérique le dévorait-il déjà comme il devait dévorer bon nombre de ses compatriotes? Il semble probable que les deux causes aient dû jouer à parts égales quand, le 3 décembre 1958, avec cent dollars pour toute richesse, il s'embarqua en troisième classe sur le "Daisy May", un bateau de marchandises qui faisait route vers San Francisco. "Il partait au bon moment, rappelle Peter. Car certains de ses ennemis commençaient à parler de le tuer." Après des années à consolider et agrandir son domaine dans les faubourgs de Hong Kong, le petit chef de bande passionné de Kung-fu venait de choisir son nouveau territoire, plus immense, plus dur, plus fascinant: l'Amérique. Il abordait ce nouvel ennemi, en solitaire, comme il avait toujours abordé toutes choses: avec les poings serrés et, au coin des lèvres, le léger sourire de celui qui ne sera jamais tout à fait dupe.

Dernière MAJ le 5 mars 2005